Stage de Carlene Trevennec, SILAT 2021

Contexte

Le projet ANISETTE s’inscrit dans la continuité des collaborations régulières et anciennes entre les équipes de l’Institut de Recherche pour le Développement (UMR Espace Dev) et le Cirad (UMR TETIS, UMR ASTRE), au sein de la Maison de la Télédétection à Montpellier et du groupe « Télédétection, Environnement, Santé » devenu le Centre d'Expertise Scientifique THEIA « Risques Maladies Infectieuses », et en partenariat avec des chercheurs de l'UMR IDEES. Il fédère ainsi différentes équipes de recherche françaises sur la thématique Télédétection appliquée aux maladies vectorisées par les moustiques.

Les objectifs spécifiques portent sur :

•    l’identification des images d’Observation de la Terre les mieux adaptées au développement d’outils prédictifs de dynamiques de populations de moustiques et de la transmission de maladies vectorielles, en termes de résolutions spatiales, temporelles et spectrales, ainsi que de leurs complémentarités. L’analyse portera en particulier sur le potentiel des séries temporelles d’images (Sentinel-2, MODIS) et leur complémentarité avec d’autres types de capteurs (radar – Sentinel-1, thermique – Landsat8) et images optiques à plus haute résolution spatiale (SPOT 6/7, Pleiades).

•    l’analyse du potentiel et des limites de différentes approches de modélisation (modèles basés sur les données, sur les connaissances, sur les processus) ;

•    la diffusion et le transfert des méthodes validées.

Nous proposons comme modèle d’étude les moustiques du genre Aedes (vecteurs de la dengue, de la fièvre de la Vallée du Rift) et Anopheles (vecteurs du paludisme).

Objectifs

Le moustique ‘tigre’ Aedes albopictus est responsable dans l’Océan Indien d’épidémies récurrentes de chikungunya et de dengue. En l’absence de vaccin, la prévention et le contrôle de ces maladies reposent sur la lutte contre ce moustique adapté au milieu urbain. Afin de cibler les interventions, l’outil ARBOCARTO génère des cartes dynamiques d’abondance d’Ae. albopictus, à l’échelle du quartier. Pour chaque unité géographique, le logiciel utilise un modèle de dynamique de population basé une description fine du cycle de vie du moustique. Les entrées du modèle sont les pluies et températures quotidiennes, et chaque quartier est caractérisé par sa ‘capacité de charge de l’environnement’ qui décrit le nombre de gîtes de ponte potentiels présents.

L’objectif principal du stage est de développer une méthode permettant d’estimer les valeurs de la capacité de charge de l’environnement à partir d’images à Très Haute Résolution Spatiale (Pléiades). Pour cela il s’agira d’extraire des indices paysagers du milieu urbain des images et d’étudier les corrélations entre ces indices et les observations de terrain sur le nombre de gîtes larvaires disponibles à la Réunion.  Ce stage s’inscrit dans le cadre du projet ANISETTE « ANalyse Inter-Site : Evaluation de la Télédétection comme ouTil prédictif pour la surveillance et le contrôle de maladies causées par des moustiquEs » financé par le CNES (http://anisette.cirad.fr). Des données de terrain collectées par l’Agence Régionale de Santé de la Réunion sont disponibles.

Données d'intérêt

Pour cette étude, des images Pléiades, SPOT 6/7 et Sentinel seront utilisées.

Responsables

Annelise TRAN, modélisation spatiale / épidémiologie, CIRAD, UMR Territoires, Environnement, Télédétection et Information Spatiale (TETIS), UMR Animal, Santé, Territoires, Risques, Ecosystèmes (ASTRE)

Thibault CATRY, télédétection / épidémiologie, IRD, UMR Espace-Dev